Un principe clé de l'approche jardin-forêt est d'éviter autant que possible l'utilisation de pesticides synthétiques toxiques. Comme alternative, les agriculteurs de jardin forêt comptent sur l'IPM pour prévenir et traiter les infestations, en mettant l'accent sur les solutions organiques contre les ravageurs.

Bien qu'il ne s'agisse pas d'une solution « panacée », les solutions antiparasitaires biologiques ciblées localement sont beaucoup moins chères que les pesticides synthétiques, faciles à fabriquer avec des matériaux disponibles localement et moins dangereux pour les utilisateurs et l'environnement. Les agriculteurs de jardin forêt de notre programme au Kenya utilisent un mélange de feuilles de Tithonia diversifolia, de piment mexicain, de feuilles de neem, d'eau et de savon en poudre pour lutter contre les pucerons. En Tanzanie, ils utilisent une combinaison de piment, de tabac, d'eau et de savon pour prévenir les infestations de pucerons. Dans de nombreux cas, différentes solutions peuvent être proposées pour lutter contre les mêmes ravageurs, compte tenu de la superficie et de la disponibilité des ingrédients nécessaires.

Gardez à l'esprit que les solutions antiparasitaires biologiques qui fonctionnent à un endroit peuvent ne pas avoir les mêmes résultats ailleurs, et que les solutions antiparasitaires biologiques ne fonctionnent parfois pas aussi rapidement que les pesticides synthétiques. Par exemple, les solutions de Neem (Azadirachta indica) ne tuent pas les parasites mais altèrent leurs cycles de reproduction, empêchant ainsi une nouvelle infestation. Les solutions antiparasitaires biologiques doivent être utilisées principalement à titre préventif, car une fois que des infestations graves se produisent, il peut être trop tard pour les contrôler.